Dans une intervention marquante, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a exprimé son indignation envers les dirigeants de Renault et Stellantis lors d’une émission sur RMC et BFMTV. Elle n’a pas mâché ses mots, qualifiant leur demande d’assouplissement des normes européennes de « honte », tout en dénonçant des pratiques qui mettent en péril l’emploi et l’avenir de l’industrie automobile en France.

Les dirigeants de Renault et Stellantis sous le feu des critiques
Les leaders de Renault et Stellantis, Luca de Meo et John Elkann, ont récemment choisi d’unir leurs voix pour réclamer un assouplissement des réglementations européennes, qu’ils jugent trop stricte pour leurs activités. À travers cette demande, ils appellent à simplifier des normes qu’ils estiment responsables de la chute des ventes de véhicules.
Sophie Binet s’oppose fermement à cette ligne de conduite, soulignant que derrière ce discours se cache une stratégie de délocalisation visant à réduire les coûts de production, au détriment de la main-d’œuvre locale. Au cours de son intervention, elle a mis en lumière des chiffres alarmants : « L’automobile en France, depuis dix ans, c’est 100 000 suppressions d’emplois. Si cette situation continue, nous pourrions assister à 80 000 nouveaux licenciements d’ici cinq ans ».
- Destruction des emplois : 100 000 postes supprimés en dix ans.
- Endettement indirect : Les travailleurs autochtones sont les premières victimes.
- Vente de véhicules en baisse : Enjeu majeur pour l’industrie.
Une vision inquiétante du futur de l’industrie automobile
La crise du secteur automobile soulève des questions fondamentales sur l’avenir des travailleurs et des usines en France. Sophie Binet alerte : « Le basculement vers un modèle électrique est utilisé comme un prétexte pour justifier une production à moindre coût et une relocalisation des capacités de production à l’étranger ». Elle évoque notamment les promesses non tenues concernant la fabrication des moteurs électriques dans l’usine de Cléon, pourtant initialement prévues.
Aspect | Situation actuelle | Prévisions |
---|---|---|
Emplois | 100 000 supprimés depuis 2015 | 80 000 supplémentaires à venir |
Production électrique | Moteurs produits en partie à l’étranger | Engagement de production locale remis en question |
Véhicules | Modèles coûteux prédominants | Besoin de modèles plus accessibles |
Des solutions pour l’avenir de l’automobile en France
Face à cette situation préoccupante, Sophie Binet plaide pour un changement radical dans la manière dont sont conçus et produits les véhicules. Elle propose de conditionner les droits de douane aux normes sociales et environnementales, afin de protéger les travailleurs et de maintenir une compétitivité équitable. “Aujourd’hui, que fait Renault ? Il envoie ses moteurs être produits ailleurs”, déplore-t-elle.
Elle souligne aussi qu’il est possible de produire des véhicules électriques respectueux des normes, tout en étant vendus à un prix abordable, comme le fait Nissan au Japon. Cela requiert un véritable changement de stratégie de la part des constructeurs, qui doivent mettre l’accent sur des modèles de voitures plus petits et moins polluants.
- Produire local : Retour aux usines pour une production responsable.
- Minimiser les marges : Réduire les coûts pour vendre des véhicules à prix abordable.
- Diversifier les modèles : Axer sur des petites voitures moins polluantes.

Des conclusions qui interpellent le futur de l’industrie
La voix de Sophie Binet est celle d’un syndicalisme fort qui refuse de s’assoir face aux manœuvres des dirigeants de l’industrie. Selon elle, c’est en recentrant l’industrie sur ses travailleurs, et en s’engageant dans une production éthique, que Renault et Stellantis pourront véritablement répondre aux défis environnementaux tout en préservant les emplois. La pression sur les grands groupes ne doit pas faiblir, car l’avenir des emplois dans l’automobile dépend de leur volonté de changer de cap.
Pour en savoir plus sur les interventions de Sophie Binet, consultez ces articles sur Capital et BFMTV.
FAQ
Quelle est la position de Sophie Binet sur les demandes des dirigeants de Renault et Stellantis ?
Sophie Binet considère que leurs requêtes d’assouplissement des normes sont une honte et dénoncent des pratiques néfastes pour l’emploi.
Quelles solutions propose Sophie Binet pour l’industrie automobile en France ?
Elle appelle à conditionner les droits de douane aux normes sociales et environnementales et à produire localement.
Quels valeurs défend le syndicalisme selon Sophie Binet ?
Un syndicalisme qui défend les droits des travailleurs et qui veut faire entendre leur voix face aux dirigeants.
Quels sont les enjeux pour l’avenir de l’emploi dans l’automobile ?
Les suppressions d’emplois s’annoncent massives si les tendances actuelles se poursuivent.
Comment Renault et Stellantis pourraient-ils changer leur stratégie ?
En réduisant les marges pour devenir plus accessibles et en diversifiant la gamme de modèles proposés.

Passionné de Renault depuis toujours, je suis Valentin, un passionné de 41 ans. Mon amour pour cette marque emblématique m’a conduit à explorer son histoire et ses innovations. Mon site est dédié à partager cette passion avec d’autres enthusiasts et à célébrer l’ingéniosité de Renault.